Le LAFI appuie la déclaration de l’ACÉA sur le meurtre de George Floyd

Déclaration de l’Association canadienne des études africaines (ACÉA) sur le meurtre de George Floyd et l’injustice sociale 

Le conseil d’administration de l’ACÉA tient à exprimer sa colère, sa frustration et sa tristesse à la suite des décès de George Floyd, Breonna Taylor, Ahmaud Arbery, Regis Korchinski-Paquet et bien d’autres. Leurs décès – et leurs vies précieuses écourtées de façon effroyable – nous rappellent de façon continue et frappante les réalités du racisme, de la discrimination et de la violence contre les Noirs aux États-Unis, au Canada, au Brésil et dans de nombreux contextes différents à travers le monde. Nous dénonçons dans les termes les plus forts l’inhumanité et l’injustice de ces meurtres. 

À la lumière de ces évènements récents, l’ACÉA aimerait exprimer sa solidarité avec les communautés Noires des États-Unis, du Canada et d’autres pays confrontés, aujourd’hui comme hier et sous une forme particulièrement frappante, aux réalités du racisme systématique et des pratiques policières racistes. L’ACÉA soutient sans réserve la campagne Black Lives Matter aux États-Unis et au Canada et applaudit le courage dont font preuve les manifestants des deux côtés de la frontière ainsi qu’ailleurs au monde malgré une répression violente. Ce mouvement et les nombreuses initiatives de soutien aux communautés locales et les dirigeant.e.s qui en sont le résultat représentent un véritable espoir pour un avenir meilleur. 

L’ACÉA reconnaît que bon nombre de nos membres africain.e.s vivant au Canada, aux États-Unis et ailleurs sont dans une position délicate, victimes de discrimination et de racisme à la fois en tant qu’Africain.e.s et en tant que Canadien.ne.s Noir.e.s ou Noir.e.s vivant en Amérique du Nord et en Europe. L’ACÉA reconnaît également la lutte continue des peuples autochtones à travers le pays contre le racisme et la discrimination, comme en témoigne le meurtre de Chantel Moore jeudi au Nouveau-Brunswick, et l’oppression à laquelle sont confrontées d’autres communautés y compris les personnes de couleur et LGBTQIA+, en particulier ceux et celles vivant avec un handicap ou des problèmes de santé mentale. L’ACÉA reconnaît que même si ces luttes ne sont pas les mêmes, elles se renforcent et représentent un défi pour notre humanité collective. Nous reconnaissons leurs racines similaires découlant de problèmes systémiques tels que la suprématie blanche, le colonialisme, la discrimination fondée sur le sexe et le sexisme. 

Par conséquent, L’ACÉA reconnaît que le Canada a encore un long chemin à parcourir pour lutter efficacement contre le racisme systémique, et la répression et la violence qui y sont associées contre les communautés Noires et racialisées, et se joint à l’appel d’autres associations pour une solidarité et une action collective. 

L’ACÉA et sa revue, la Revue canadienne des études africaines, ont pris des mesures au cours des dernières années, notamment à la demande de membres africain.e.s Noir.e.s de la communauté, pour diversifier ses structures administratives, ses tâches rédactionnelles et ses activités de publication. L’ACÉA reconnaît qu’en tant qu’association universitaire basée en Occident, il nous reste beaucoup de travail à faire pour contribuer au démantèlement de structures d’exploitation et d’oppression qui alimentent la discrimination et le racisme contre les Noir.e.s. 

En solidarité, 

L’Association canadienne des études africaines (ACÉA)